Pain quotidien Sommes-nous dans le pétrin ?

Lourd de symboles, le pain est l’aliment de base quotidien des Français. Et pour vous, le pain, c’est simple : de la farine, de l’eau, du sel et du levain, c’est tout ! Détrompez-vous, la tartine que vous trempez chaque matin dans votre café est souvent bourrée de substances peu naturelles. Dès sa naissance, le grain de blé est copieusement matraqué de pesticides, engrais et produits systémiques en tout genre. Ajoutez à ceci des substances chimiques qui permettent de conserver la farine et de la protéger des vilaines bestioles.
Vous vous dites « ça va s’arrêter là ». Eh bien non ! La majorité des artisans boulangers et industriels ajoutent quantité d’« améliorants » (cent six éléments différents sont autorisés) pour favoriser la coloration, l’élasticité, la force, la conservation, la stabilité... et même le goût du pain.
La résistance s’organise
Sommes-nous donc condamnés à nous empoisonner ? Heureusement, depuis plus de quinze ans, la corporation des boulangers français a décidé de riposter face à la concurrence pas toujours loyale des « cuiseurs de pains industriels » en proposant une « baguette de tradition française », fabriquée comme dans les années 1930 : un pétrissage raccourci, une longue fermentation, et une farine pure qui ne contient aucun additif, hormis la vitamine C qui stimule le gonflement de la pâte.
Aujourd’hui, certains boulangers d’élite comme Olivier Vandromme, à Wambrechies, proposent chaque jour de bons pains. Il emploie en priorité de la farine issue de céréales cultivées sans produits chimiques. L’eau est filtrée pour la débarrasser des nitrates et des métaux lourds. Le sel de Guérande tient le rôle de stabilisateur naturel et apporte des oligo-éléments. Et pour terminer, le levain permet au pain de lever en lui apportant une multitude d’arômes.
Mais vous pouvez aussi acheter une « machine à pain ». Elles sont peu onéreuses, faciles d’entretien, programmables, et vous permettront, chaque soir, de pétrir un délicieux pain maison. La machine s’occupe du reste et vous serez réveillé le matin par la douce odeur du pain frais. Attention toutefois à bien choisir votre farine... ou vous serez de nouveau dans le pétrin.
Olivier Vandromme, boulanger à Wambrechies, 16, rue du Pont-Levis.
Tél. : 03 20 39 70 71.

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